(Presque) Sept à la maison


Aussi vrai qu'il ne fait pas confondre «ton dessin de nuit» et «tapage nocturne» (conseil prodigué par feu André Franquin dans les Idées noires), il ne faut pas confondre le Klub des 7 et le Klub7. Le premier est un collectif de rap français fondé en 2006, composé de six membres pour cause d'accident de moto du septième, et dont les morceaux, généralement imbibés à l'acide, résonnent dans les HLM et pavillons de banlieues aussi proches que Versailles et Vitry-sur-Seine.

Le second est un collectif de street art berlinois fondé en 1998, lui aussi composé de six membres pour cause d'on ne sait pas trop quoi, et dont les fresques, le plus souvent dessinées à la craie, ont orné les murs et trottoirs de villes aussi éloignées que New York, Jérusalem et, désormais, Lyon, la galerie graphique Le Bocal ayant eu la bonne idée d'accueillir Kid Cash, Disko Robot et consorts en résidence à la mi-avril. Le résultat : des performances plus ou moins "sauvages" (au Goethe-Institut, sur la place Rouville...) et une exposition de pièces moins monumentales visible jusqu'au 15 juin. Dans les deux cas, le travail de la bande, mi-organique mi-géométrique et autant influencé par le graffiti que la bande dessinée et le pop art, impressionne par sa minutie formelle et par la richesse de son imaginaire.

Benjamin Mialot


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