Une fête au diapason


Le 21 juin, à moins d'être complètement sourd, on sent bien qu'il se passe quelque chose, que la musique est partout, qu'elle remplit les moindres espaces publics, qu'elle traverse les pores des peaux les plus imperméables, qu'elle se veut universelle, fraternelle voire conviviale. La musique dite classique, qui a longtemps boudé l'affaire, s'y colle depuis peu et quelques rares propositions valent le coup d'être écoutées cette année.

Il faut d'abord chercher du côté de l'Auditorium pour tomber sur une programmation simple, drôle et décalée. En deux fois quarante-cinq minutes, le centre commercial de la Part-Dieu vibrera en effet, grâce à lui, aux sons du "cancan" de Jacques Offenbach, se pliera aux rythmes endiablés des suites d'orchestre de L'Arlésienne de Georges Bizet. Au beau milieu de ce temple de la consommation, Leonard Slatkin et l'Orchestre National de Lyon donnent rendez-vous à tous ceux qui passent par là, pour un vrai moment de joie musicale, à midi et à 18h, comme un petit moment d'apéritif en suspend.

Si vous aimez l'orgue, rendez-vous plutôt au CNSMD, pour un hommage au grand organiste Jean Boyer dans l'Amphithéâtre à 18 heures. Enfin, si la chanson des années 1900 vous dit, allez donc flâner dans les jardins du Conservatoire à Fourvière, dont les départements "chant" et "musiques actuelles" invitent à célébrer le début de l'été en revisitant des chansons populaires antérieures à la Première Guerre mondiale : allons-y pour Frou-Frou, la Valse des midinettes et autres refrains de l'époque.

Pascale Clavel


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