n°724 - Edito


Le constat, accablant et sans appel, a été établi dès la première émission par un Benoît Poelvoorde comme à son habitude autant hilare que rentre-dedans : «Je sens une tension. Alors que rien n'a changé : le même décor, le même public». Non, Le Grand Journal, en dépit de l'arrivée claironnante du Saint-Esprit Canal Antoine de Caunes, n'a pas changé. Il est toujours ce talk show puéril, autocentré et complaisant qui nous a rendu la génération Y si détestable. Le Petit Bulletin non plus n'a pas changé. Il a pris du poids, eu recours à la chirurgie esthétique, perdu des proches de vue et fait de belles rencontres, mais au fond, il est resté tel que l'ont imaginé cinq étudiants isèrois il y a tout juste vingt ans et tel que je l'ai découvert dans un coin de campus il y a bientôt moitié moins de temps : critique sans être irrespectueux, défricheur sans être élitiste, dense sans être assommant. C'est en tout cas le but que nous poursuivons semaine après semaine, le plus modestement du monde et avec votre indispensable concours. A ce titre, si par le plus heureux des hasards vous vous trouvez dans les environs de Grenoble ce mercredi 18 septembre, vous êtes invités à venir fêter avec nous, place Victor Hugo, notre passage à l'âge des possibles.

Benjamin Mialot


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Grand succès pour les Journées du Patrimoine