La rentrée des clubs

Un ravalement par-ci, un partenariat par-là : le Sucre a beau monopoliser toute l'attention médiatique, les autres repaires à noctambules de la ville ne sont pas en reste question nouveautés. Tour des propriétaires. Benjamin Mialot


Si le milieu électro a longtemps déploré l'absence d'un club au sens berlinois du terme, il n'a pas attendu l'ouverture du Sucre pour se doter de lieux de vie nocturne où poser ses valises de vinyles. Rien que sur l'année écoulée, ils sont deux à avoir ouvert leurs portes pour la première fois. D'un côté le Platinium, qui après une première saison aux mains de Doop Event est aujourd'hui géré par Touche Française. Un passage de relais sans incidence sur la ligne artistique (prédominance de la house, notamment lors de nouvelles soirées mensuelles baptisées Club Sofa) et pour cause : Touche Française assurait déjà sa direction artistique. De l'autre le Terminal, propriété de Doop Event justement, qui a souhaité se consacrer pleinement à cette intime et modulable boîte noire dévolue à la techno et à la house. Ils sont rejoints cette saison par un troisième lieu, le Distrikt XII, situé au 12 quai Saint-Vincent, dans le premier arrondissement.

Quant au DV1, comme à chaque rentrée, il a tellement évolué qu'il en est méconnaissable : étage plus grand public, import de soirées en vue (comme les Currywurst du Batofar), nouvelle scénographie pour la cabine du rez-de-chaussée (une sphère de cubes lumineux qui n'est pas sans évoquer la Shadowsphere de DJ Shadow)...

 

Mille et une nuits


Il lui faudra bien ça pour continuer à tirer son épingle d'un jeu de plus en plus disputé, y compris par les salles plus traditionnelles. Par exemple La Marquise, qui fêtera en 2014 son vingtième anniversaire avec un cycle de vingt rendez-vous dont nous sommes impatients de connaître la teneur. De son côté, l'hyperactif Ninkasi Gerland, tout en s'ouvrant à de nouveaux partenaires (Génération Spontanée, le festival Afro Soul), s'impose de plus en plus comme LE haut lieu du hip hop, notamment grâce au lancement début septembre des Ninja Sessions du label Mutant Ninja.

Enfin le Club Transbo, le laboratoire du Transbordeur ainsi que le considère David Fontaine, son directeur adjoint, ne fait pas dans la demi-mesure avec pas moins de trois nouveaux projets : Don't Mess with Us (parrainé par Arnaud Rebotini, cf. page 16), No Gym Tonic («juste du hip hop», avec la complicité de Detect du Klub des Loosers) et Hunkpapa (par la team Caramelo, dont la de plus en plus fameuse Perrine devient au passage résidente du lieu). Autant d'actus et bien d'autres (de l'arrivée du festival Elekt'Rhône au retour du Riddim Collision en passant par la poursuite des launch parties d'albums locaux) dont nous ne manquerons pas de vous reparler le moment venu.


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Annulation de Laurent Gerra le 17 octobre