Les 3 RDV nocturnes à ne pas manquer cette semaine : No Gym Tonic au Club Transbo, I'm Derrick Carter au DV1 et Currywürst au DV1. Benjamin Mialot
Les fidèles de cette rubrique le savent, nous sommes plutôt clients de l'électro-rap épicurien et peinard de Set&Match. Nous le sommes désormais d'autant plus que, depuis son passage au Kao en avril, la discographie du trio montpelliérain s'est enrichie d'un deuxième album : il s'appelle Tudo Bem, a judicieusement été diffusé au début de l'été et donne autant envie de tout plaquer qu'une pub Tropico. Et de se pointer en shorty de bain au Club Transbo, où ils seront la première tête d'affiche des soirées No Gym Tonic, parrainées par Detect, le fouille-disques du Klub des Loosers.
Dans la famille "Figure historique de la musique électronique", nous voudrions Derrick Carter. Bonne pioche du côté du DV1, qui reprend cette semaine son inventaire des pionniers michaganais entamé la saison passée avec Juan Atkins, Kenny Larkin, Stacey Pullen et Kevin Saunderson, non sans se livrer à un léger et néanmoins significatif élargissement d'horizon. Car au contraire de ses pairs, Derrick Carter n'est pas originaire de Detroit, mais de Chicago. Et ce n'est pas les bases de la techno qu'il a posées au milieu des années 90 mais, en fin connaisseur du son afro-américain, celles de la house.
Créées début 2012 au Batofar, les soirées Currywürst ont ceci de particulier qu'on peut y déguster la savoureuse spécialité berlinoise du même nom. On ne sait si la version lyonnaise, organisée au DV1, proposera le même en-cas, encore moins si elle le fera à un prix aussi indécent que ses aînées (5€, soit plus de deux fois plus cher que l'original). Ce dont on est certains en revanche, c'est que le Berlinois Santé et le New-Yorkais Donor y feront, le premier sur un mode organique et vocal, le second dans un registre plus étouffé et minéral, plus qu'honneur à leur credo, «Bière et techno».