Le film de casse selon Cavalier


Découvrir le film le plus rare d'un de nos cinéastes préférés, en sa présence : le festival Lumière ne pouvait nous faire plus plaisir qu'en programmant Mise à sac d'Alain Cavalier. Il faut aussi remercier la Cinémathèque française, qui a choisi le film dans le cadre de l'invitation qui lui a été lancée. Mise à sac appartient à la première période de Cavalier, celle où il laisse parler son goût pour les genres cinématographiques, et ce film de casse à l'échelle d'une ville toute entière lui permet de collaborer à l'écriture avec un autre cinéaste qui débuta dans le polar avant d'inventer un cinéma à son image, Claude Sautet.

Surtout, Mise à sac est la transposition d'un roman de Richard Stark, The Score (En coupe réglée, en français) qui appartient à sa série racontant les aventures d'un cambrioleur nommé Parker. Derrière le pseudo de Stark se cache l'immense Donald Westlake, et ce héros-là, rebaptisé Georges et incarné par Michel Constantin chez Cavalier, connaîtra une sacrée postérité cinématographique, puisque Lee Marvin — dans Le Point de non-retour — Mel Gibson — dans Payback — et Jason Statham — dans le récent… Parker ! — reprendront le personnage. Hasard de la programmation Lumière, Parker est aussi le héros de The Outfit de John Flynn, choisi par Tarantino dans sa carte blanche…

Christophe Chabert


<< article précédent
Tarantino et les glorieux inconnus du cinéma