Pas si classique


Pour les fêtes, l'Auditorium et l'Opéra de Lyon proposent de festoyer de façon assez conventionnelle, mais toujours dans la bonne humeur - une recette efficace, vu comme le public se presse chaque année pour entendre du tube ce soir-là. Le premier célèbre le passage à la nouvelle année avec un programme à la fois gai et réjouissant à base de valses langoureuses et de polkas endiablées. Celles de Jacques Offenbach, décliné en long, en large et en travers, de la brillante ouverture d'Orphée aux enfers au C'est le ciel qui m'envoie de La Périchole - champagne sur toute la ligne mélodique donc, cotillons et serpentins assurés -, et celles de Johann Strauss fils et Gounod. Dans tous les cas, comme Leonard Slatkin et l'Orchestre National de Lyon sont partis en tournée en Chine, c'est au chef suisse Philippe Bach et à son Orchestre de chambre de Bâle qu'ont été confiées les clés musicales.

Côté Opéra de Lyon, c'est Emmanuel Krivine qui est à la baguette. Ce chef d'orchestre tout à la fois singulier, impétueux et merveilleux arrive pour ce basculement d'année avec un programme vissé autour des suites pour orchestre les plus connues de Tchaikovski : l'indémodable Casse-Noisette et le sirupeux Lac des cygnes. Deux œuvres entourées pour l'occasion des Légendes de la forêt viennoise de Johann Strauss et de l'ouverture de Poète et paysan de Franz von Suppé. De quoi passer un merveilleux moment musical. Car la direction de Krivine, il faut bien le dire, c'est la grande classe.

Pascale Clavel


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