Plug & Play, chouette et frais


S'il était encore besoin de prouver que Plug & Play est un chouette festival par nature, le Kraspek et l'Association Lerockepamort ont décidé d'enfoncer le clou en consacrant sa soirée d'ouverture (le 9 janvier) à un groupe nommé… Owls By Nature. Chouette groupe donc, oscillant – assez étrangement quand on est habitué à la cuisine kraspekienne – entre Bruce Springsteen, Tom Petty et l'alt-country taillée pour la route – normal quand on est originaire de la paumée et pétrolifère Edmonton, Canada. Le même soir, Douglas Hinton, bien qu'officiant sous de tout autres latitudes – il est Ecossais mais exilé brestois de longue date – ne dépaysera personne avec sa «médecine de l'esprit» pour six cordes lo-fi.

Après une date moins récréative qu'imaginée avec Joujou et Centre Aéré le 14, en mode disco punk puis pop expérimentale pour jouets et joueurs – entre Pascal Comelade et le Beck originel –, on montera d'un cran dans le bizarre assumé avec Ultrazook (le 15), qui ne donne de la musique des îles qu'une version post-essai nucléaire, pour ne pas dire post-apocalyptique. Ou si l'on veut un math-rock pour adeptes du radiateur qui auraient enfermé leur prof d'algèbre dans le placard à fournitures. Ce prof, rendu fou par l'incarcération, ce pourrait être le Lyonnais Gwyn Wurst, sorte de Didier Super du multi-clavier, adepte de l'impro déraillée. Pour se faire une idée de ce qu'est Plug & Play, on peut écouter à la suite Owls by Nature et ce M. Wurst. Quiconque n'en récoltera pas un choc anaphylactique verra alors la lumière d'un festival bien barré et à suivre.
 

Stéphane Duchêne

Festival Plug & Play
Au Kraspek Myzik jusqu'au 26 janvier


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