Il suffira d'un signe


Avec ses prises de parole d'une insanité à faire passer le dératiseur obèse qui tenta d'assassiner Björk avant de filmer son suicide pour un parangon de mesure, Dieudonné a réussi son coup : ici comme ailleurs, on ne parle plus que de la possible interdiction de sa venue à l'Amphi 3000 (le 13 juin). Pas un mot, en revanche, sur la reprise de la survoltée mise à nu d'Alex Ramirès au Complexe du Rire en mai. Ni sur les autres étoiles montantes de la galaxie Jocelyn Flipo (qui mettra en scène la romance porno Trash en mars à la Comédie-Odéon et Couic, ou les débuts approximatifs d'un tueur en série, en avril au Boui-Boui) : l'illusionniste trompeusement raté François Martinez (au Boui-Boui fin février), l'aimable Karim Duval (au Complexe dès le lendemain), l'athlétique Gérémie Crédeville (au Lyon Vert le 17 janvier) et our very own Christophe Chabert, qui s'extirpera pour la deuxième fois de nos colonnes en mai pour la création, au Boui-Boui, du girly et néanmoins enragé Vente privée.
 

Rien non plus sur les nouveaux spectacles du cabotin Yann Guillarme (au Boui-Boui depuis le 7 janvier), de l'iconoclaste (et désormais bavard) Monsieur Fraize (à Gerson jusqu'au 18 du même mois) et de l'auguste Jacques Chambon (la comédie footballistique Carton rouge, au Karavan le 17 janvier), sur les filles qui en veulent (Shirley Souagnon et Marine Bouasson, fin janvier et début mai à Gerson, Bérengère Krief à l'Aqueduc de Dardilly le 4 avril), sur les valeurs sûres pileuses (Christophe Alevêque, Didier Porte et Albert Meslay, de février à mai à Gerson, Serge Papagalli à la Comédie-Odéon en mai)... Mais que fait la police ? Ah oui, son jeu.
 

Benjamin Mialot


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