Une ouverture des bourgeonnantes Nuits Sonores, une éclosion au Printemps de Bourges, des maxis essaimés des deux côtés de la Manche comme autant de grains de pollen : à la fin des années 00, Flore avait tout pour être à Lyon le même genre de muse conquérante que Miss Kittin fut à Grenoble et qu'on cesse de la promouvoir par des métaphores horticoles. Sauf que l'histoire, vraisemblablement aussi sourde que la justice est aveugle, en a décidé autrement. Après l'accueil pour le moins mutique de son premier album, Raw, la "bass culturist" des pentes a poursuivi le tissage de liens entre rythmes ethniques et textures de synthèse de manière plus modeste, notamment par l'entremise des soirées Polaar, qu'elle organise au Batofar.
Jusqu'à ce début d'année 2014, qui la voit revenir plus ambitieuse que jamais avec Ritual, projet live pour lequel elle a composé des morceaux inédits renouant avec les fondamentaux extatiques de l'électro, et s'est associée aux sculpteurs de lumière de WSK (la nouvelle scéno du DV1, celles des dernières soirées Haste ou encore celles du Rumble Festival 2013, c'est eux). Première présentation ce jeudi 16 janvier au Club Transbo sous la bannière Bizarre, avant une after à la Maison Mère, nouveau bar arty sis derrière les Halles de la Martinière.
Benjamin Mialot