Rêves de celluloïd


Retour aux sources à double titre pour Les Inattendus : non seulement le festival retrouve la MJC Monplaisir, mais il réaffirme plus que jamais son envie de montrer des films «très indépendants» dans le support de prédilection de leurs auteurs, la pellicule, qui n'a jamais été aussi vivante que depuis qu'on annonce sa mort.

Le programme de ces dix jours (du 24 janvier au 1er février), qui fait le tour d'un cinéma que l'on dit expérimental mais qui recouvre des réalités très différentes, est assez tentaculaire. Il propose entre autres un focus sur les films d'Allemagne, un film-hommage de Stéphane Marti consacré au cinéaste Marcel Mazé qui sera mis en regard avec une rareté de Marguerite Duras, Les Mains invisibles, des œuvres venues des laboratoires les plus actifs en la matière (par chez nous, MTK à Grenoble ou le Gran Lux à Saint-Étienne), une rétrospective consacrée au collectif anglais Amber…

On notera aussi la présence du film de l'acteur Lou Castel, habitué du cinéma de Philippe Garrel, baptisé… Acteur, et la suite du journal filmé du grand Boris Lehman, Mes sept lieux (photo), sans doute l'expérience la plus excitante du festival ne serait-ce que par son format (323 minutes !).

Christophe Chabert


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