Le tourbillon de la vie


Regards hallucinés, traits de visages compactés et tourmentés, tourbillons de peinture centrifuges qui semblent vouloir faire exploser le cadre... Les portraits de Thierry Loulé jaillissent au regard du spectateur en explosions expressionnistes. Les références sont multiples : évidentes comme Pablo Picasso ou Georges Rouault, ou plus discrètes comme Jean-Michel Basquiat et Keith Haring. Thierry Loulé dit tirer son inspiration de la vie et de la rue : «des gens, des rires, des couleurs, des odeurs, des parfums, des impressions, des rencontres». Et le bel ensemble de peintures et de dessins présentés à la galerie Michel Estades (jusqu'au samedi 15 mars) respire en effet la vitalité, l'humour, l'érotisme, la folie. On aime aussi ses paysages déglingués, où les strates de peinture comme celles de la géologie sont prises de tremblements tectoniques.
 

En revanche le peintre, né à Toulon en 1967, abuse parfois d'une palette un peu trop séductrice (de couleurs vives attrayantes) et de clins d'œil appuyés à ses maîtres, Picasso au premier chef.
 

Jean-Emmanuel Denave


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