De TG Stan (bientôt en partie aux Nuits de Fourvière avec Manon des Sources et Jean de Florette) au Raoul Collectif (à la Croix-Rousse en février dernier avec le détonnant et poétique Signal du promeneur), les Belges secouent la scène théâtrale, dézingue son académisme tout en la nappant d'une bonne couche d'émotion.
Le Théâtre de Vénissieux l'a bien compris avec ses Belges journées (les 11, 12 et 13 avril), qui le verront notamment accueillir la plasticienne Aline Bouvy et l'auteur-illustrateur Alexandre Tefenkgi, mais aussi trois spectacles et des repas ad hoc (moules/frites/bière/gaufres). Accessible au jeune public avec Îlo par la compagnie ChaliWaté, le festival propose aussi du cirque introspectif et doux (Me, Myself and Us) et une fable politique du collectif liégeois Mensuel, L'Homme qui valait 35 milliards. À mi-chemin entre le concert et le théâtre, cette pièce élaborée d'après le roman de Nicolas Ancion décrit l'histoire d'un plasticien en déroute qui décide de kidnapper Lakshmi Mittal, PDG d'Arcelor-Mittal pour qu'il réponde à ses questions. Vindicative et rock'n'roll, cette pièce promet d'offrir le meilleur de l'art explosif de nos voisins.
Nadja Pobel