Des contes en grand


Depuis vingt-neuf ans, Agnès Chavanon s'escrime avec Paroles en festival (jusqu'au 3 juin à Lyon et dans l'agglo) à prouver que les contes ne sont pas réservés aux plus jeunes. «Les contes de Grimm sont rangés au rayon jeunesse des médiathèques, mais il s'agit souvent de versions dont les fins ont été réécrites pour les petits. Les traductions originelles sont plus compliquées à trouver» constate-t-elle, ajoutant que ces écrits n'ont souvent rien d'enfantins.

Elle-même conteuse, cette passionnée est allée jusqu'à faire entrer cet art à l'Opéra le temps de trois journées (cette année les 26, 27 et 28 mai) et autant de rendez-vous contrastant avec les images d'Epinal de la veillée au coin du feu et de l'après-midi à la garderie. «Conteur est un métier à part entière» dit-elle encore, proche de celui de comédien, si ce n'est que la question de la transmission y est une affaire plus personnelle que dans le cadre du strict respect d'un texte. Et pour cause : en matière de contes, rares sont les traces écrites, bien que leur propos fasse parfois appel à l'histoire.

C'est le cas, par exemple, de La Randonnée de Samba Diouf, récit sur les tirailleurs sénégalais dit par Thierno Diallo et mis en musique par la flûtiste et contrebassiste Lisa Raphel.

Nadja Pobel


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