Insomniaque – Semaine du 28 mai au 3 juin

Trois étapes du Circuit Nuits Sonores à ne pas manquer : Grandmaster Flash au DV1, NHK'Koyxen au Sonic et Moritz Von Oswald au garage Citroën. Benjamin Mialot


29.05 I'm Grandmaster Flash

Pour Nuits Sonores, le DV1 sort de sa zone de confort et remonte aux sources du hip hop. Celles, croupissantes et mêlées de sang, du Bronx, dans lesquelles aurait pu s'embourber le jeune Joseph Saddler s'il n'avait passé son temps libre le nez dans la collection de vinyles de son père et les yeux rivés sur les platines des pionniers du DJing. Des super-héros naissent de ce genre d'obsession : lui deviendra Grandmaster Flash, one-hit wonder du rap politique (The Message, 1982) et DJ à la virtuosité surhumaine (il mixe de dos, avec ses pieds...) dont l'influence traverse encore les âges.

After Dark

Kouhei Matsunaga n'a pas attendu que Kraftwerk entre dans la troisième dimension pour arborer de très seyantes lunettes stéréoscopiques. Les vôtres ne vous seront d'aucune utilité lorsque ce passionné d'architecture et bruitiste patenté – originaire d'Osaka, il a très tôt collaboré avec son compatriote Merzbow – foulera la scène du Sonic. Le défibrillateur de la Brasserie Georges non plus, tant la techno qu'il produit depuis deux ans sous le nom de NHK'Koyxen (et qu'il compile sous l'appellation trompeuse Dance Classics), Autechrienne en diable (ça sature, ça cliquette, ça syncope), est électrisante.

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«Vous n'imaginez pas tout ce que Citroën peut faire pour vous» dit le slogan. C'est sûr, on était loin de se douter que le garage lyonnais du constructeur, dont la solennité art-déco parait pourtant taillée pour la contre-utopie, accueillerait l'invité le plus glorieux du Circuit. A savoir Moritz Von Oswald, complice de Mark Ernestus (notamment au sein du duo/label Basic Channel) avec lequel il a écrit, au début des années 90, les tables de la loi de la techno minimale avant de les briser aux côtés, entre autres, de son correspondant de Detroit Carl Craig. Les grands esprits, tout ça tout ça.


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Cannes 2014, jour 7. Du côté de la Quinzaine…