La légèreté Caramelle


A Saint-Jean d'abord, au sein d'un espace exigu, rue Burdeau, par la suite, la Salle de bains a accueilli depuis 1999 nombre d'artistes contemporains reconnus, souvent avant qu'ils n'exposent dans de grands musées nationaux. Thomas Hirschhorn, Claude Lévêque, Didier Marcel, Olivier Mosset, Allan McCollum et bien d'autres y ont présenté leurs œuvres, comme le rappelle l'ouvrage rétrospectif sur l'histoire du centre d'art, publié récemment à l'occasion de son quinzième anniversaire.


Actuellement, il accueille l'artiste autrichien Ernst Caramelle. Né en 1952, repéré dans les années 1970 pour ses performances critiques, Ernst Caramelle a évolué ensuite vers une pratique pluridisciplinaire (dessin, photographie, vidéo, peintures...), toujours sensible à l'architecture et à la perception de l'espace. Il présente à Lyon des peintures murales réalisées in situ dialoguant avec une partie de sa collection d'images anonymes (ici sérigraphiées et agencées selon différentes variations). «La matérialité des peintures et l'économie de moyens dont elles résultent – des pigments purs dilués dans l'eau et appliqués directement à l'aide d'un pinceau ou d'une éponge sur un mur non préparé – portent en eux une certaine forme de légèreté, mais aussi de fragilité, qui persiste après l'intervention de l'artiste» écrit à leur propos Caroline Soyez-Petithomme, commissaire de l'exposition. Légèreté, ouverture, sensibilité au hasard et à la rencontre spatiale ou graphique : autant de caractéristiques de l'œuvre de Caramelle.


Jean-Emmanuel Denave


Ernst Caramelle

A la Salle de bains, jusqu'au samedi 7 juin

La Salle de bains - Depuis 1999 (Les Presses du réel)


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