Trois RDV nocturnes à ne pas manquer cette semaine : Blonde au DV1, Peter Dundov au Kao et Nhar au Terminal. Benjamin Mialot
C'est la rentrée, et vous ne parvenez pas à évacuer le souvenir de cette charmante brunette qui, au sortir de la piscine du camping municipal de Marseillan, a fait de vous son amour de vacances avant de vous lourder dès le lendemain pour un Néerlandais. Qu'à cela ne tienne, nous avons la solution : une Blonde, du nom d'un duo britannique versé, à l'instar de Disclosure, dans l'art juvénile de l'update de la house des années 90 (basses à gros bonnet, soupirs d'aise, claviers staccato) à coups d'armatures pop. Pour jouer les prolongations estivales en sa compagnie, direction le DV1.
C'est la rentrée, disions-nous, et vous ne parvenez pas à vous ôter de la tête I Am Sailing, cette bluette pour marin de pacotille de Rod Stewart qu'un cuistot à la voix de Nouvelle Star a entonné au moment où votre navire de croisière quittait les eaux trop accommodantes de Rimini. Qu'à cela ne tienne, nous avons encore la solution : Sailing off the Grid, dernier album en date du Croate Petar Dundov, joli disque de techno sous antinaupathique où les synthétiseurs miroitent telles des vaguelettes sous un soleil zénithal. Avec les compliments du personnel de bord du Kao.
C'est toujours la rentrée, et vous ne parvenez pas à vous remettre de cette escale au Festival d'Avignon où vous avez enchaîné en une demi-journée un monologue beckettien dans un container, une performance éclaboussante sur l'abattage industriel et un vaudeville en style indirect avec des figurants de Plus belle la vie. Qu'à cela ne tienne, nous avons là aussi la solution : la tech house pour robot doué de conscience de Nhar, vétéran languedocien qui, justement, s'est produit cet été pendant ledit festival sur le (pas bien) fameux pont de la Cité des papes. Cette semaine, c'est au Terminal qu'elle vous fera danser.