Gros bras, fachos et nazis à la Nuit hallucinée


C'est devenu un rendez-vous incontournable pour les amateurs de cinéma déviant, de nanars et de mauvais goût trash : la Nuit Hallucinée organisée par ZoneBis fête sa troisième édition ce samedi 13 décembre au Comœdia avec un programme particulièrement corsé. En plus des rituels montages hilarants signés Nanarland, quatre films seront proposés, tous plus déglingués les uns que les autres.

Le plus straight, c'est celui qui fera l'ouverture de la soirée : Electric Boogaloo, docu signé Mark Waters qui, quelques semaines après l'excellent The Go-Go Boys, propose à son tour de retracer l'histoire de la Cannon Films, mais en l'axant sur son apport au cinéma bis via les figures cultes de Chuck Norris ou Jean-Claude Van Damme, purs produits de l'écurie Golam / Globus. Illustration par l'exemple plus tard dans la nuit avec Le Justicier de New York, où papy Bronson reprend ses habits de justicier dans la ville pour aller nettoyer les rues de la grosse pomme de tout ce qui ne lui ressemble pas — putes, dealers, camés, clodos. Un sommet de cinoche réac' que même Marine Le Pen ne cautionnerait que du bout des lèvres.

Plus dément encore, cette Nuit hallucinée se penche sur le phénomène tordu de la Nazisploitation à travers deux trucs bien chelous : un film de bikers nazis coproduit par l'Espagne et la Suisse (sic !), Mad Foxes, et un fleuron du (sous) genre, Ilsa, gardienne du Harem. Ilsa, immortalisée dans un premier volet en «louve des SS», y poursuit ses exploits érotico-pervers au Moyen-orient. Que les esprits prudes se rassurent : le film est tellement crétin qu'il est surtout marrant, et devrait réveiller les spectateurs aux alentours de 4h du matin.

Christophe Chabert

La Nuit Hallucinée
Au Comœdia, samedi 13 décembre à partir de 19h30


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