La danse à contre-pied


Avant que la danseuse étoile Sylvie Guillem ne vienne faire ses adieux scéniques aux Nuits de Fourvière (du 29 juin eu 2 juillet), l'année 2015 sera riche en événements chorégraphiques.

C'est d'abord Anne Teresa de Keersmaeker qui viendra transmettre, pour la première fois, l'une de ses pièces à une autre compagnie que la sienne, celle du Ballet de l'Opéra de Lyon en l'occurrence (du 7 au 11 avril à l'Opéra). Il s'emparera de Drumming Live, créée en 1998 sur une partition de Steve Reich et qui entrecroise le vocabulaire abstrait et rigoureux de l'artiste belge et une énergie physique explosive.

Dans le cadre de la deuxième édition du festival Sens dessus dessous (du 24 au 29 mars à la Maison de la danse), le chantre de la "non danse" Christian Rizzo présentera quant à lui D'après une histoire vraie... Soit un retour à la "danse dansée" propulsant huit danseurs sur les rythmes effrénés de deux batteurs, passant de folklores méditerranéens à de véritables transes rock et tribales.

Après ses grandes frasques collectives, le chorégraphe québécois Dave St-Pierre change lui aussi de registre avec un duo, Fake (les 4 et 5 février à la Maison de la danse), fantasmant la rencontre du danseur avec une Céline Dion incarnée par un acteur transformiste !

Plus en phase avec leurs œuvres précédentes, signalons enfin les retours à Lyon de Mark Tompkins pour une relecture de la comédie musicale (Showtime du 14 au 18 janvier au Théâtre de la Croix-Rousse) et de l'Israélien Ohad Naharin pour une nouvelle expérience «irradiante et radioactive, dangereuse et excitante» (Sadeh 21 du 14 au 17 janvier à la Maison de la danse).

Jean-Emmanuel Denave


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