Mademoiselle K


La synth-pop quelle que soit la forme qu'elle prend au final, est devenue la nouvelle spécialité lyonnaise. On vous a déjà parlé – oui, on sait – de Pethrol, Erotic Market, Holy Two et De La Montagne, voici Kcidy, qu'on pourrait voir comme un savant mélange des quatre précités.

Après un passage par les scènes découvertes du Ninkasi en novembre dernier, la jeune femme et son look de prêtresse 80's va enchaîner coup sur coup les deux festivals lyonnais de la rentrée : d'abord All Girls to the Front, un "mini fest" (ou "festival de courte durée", pour les membres de l'Académie Française) autoproclamé féministe avec donc pas mal de filles, de films, de live (Terrine, from Amiens, et Theoreme, from Lyon) et même du body-painting en mode riot grrrl. Autant de choses promettant une "méchante ambiance" et que l'on doit à l'esprit de Kathleen Hannah de Bikini Kill. Puis, moins d'une semaine plus tard, le plus long mais tout aussi défricheur Plug & Play – dont on reparlera, c'est promis

Deux occasions de découvrir donc la jeune Pauline Le Caignec et les morceaux de son EP Pursuit, dont l'assez peu oubliable Stormy Day. On pourrait parler de trip-hop mais, d'une part, le trip-hop est mort, d'autre part, le trip est ici définitivement plutôt pop, ladite pop indie et l'indie tronica. Le tout emballé dans une atmosphère propice à l'onirisme et aux souvenirs (é)perdus d'une jeune femme qui ne voudrait pas grandir (Pursuit of Memories, Don't Wanna Grow up). Reste que Kcidy, qu'on retrouvera également aux Femmes s'en mêlent en mars, donne tous les signes d'une artiste qui risque de pousser plus vite que prévu.

Stéphane Duchêne

Kcidy
Au Périscope samedi 10 janvier, dans le cadre du festival All Girls to the Front
Au Kraspek jeudi 15 janvier, dans le cadre du festival Plug & Play


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Bruits de saison