Des attractions désastres


On dit souvent – et c'est malheureusement trop souvent vrai – que la réalité dépasse la fiction. Mais que cette-même fiction s'empare de la réalité dans ce qu'elle a de plus chaotique ce peut-être aussi beau que violent. Comme une loupe aveuglante plaquée sur notre monde, nous le rendant à la fois insupportable – mais ne l'est-il pas déjà trop souvent – mais surtout fascinant. Et soudain éclairé. En partie du moins.

C'est le point commun que l'on peut trouver aux romans Je viens d'Emmanuel Bayamack-Tam (qui reconvoque pour l'occasion l'un de ses personnages favoris, Charonne, à la fois guerrière et bouc émissaire du monde), Seul, invaincu, deuxième roman tendu, serré du lyonnais Loïc Merle et La Fleur de Pattaya de Jean-Noël Orengo (voir interview). Les trois auteurs viendront débattre ce jeudi 22 janvier à la Villa Gillet autour du thème « Désastre, chaos et réalité », armés de leurs belles histoires d'abandon – à tous les sens du terme – d'existences entropiques et procuratoires et de guerre contre la vie-même. Tout contre.

Stéphane Duchêne


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