Purple reigns


C'est devenu une tradition dans nos pages, permise par la rareté – et la qualité toujours renouvelée, il faut bien le dire – de leurs concerts : quand les Purple Lords sont programmés, cette fois-ci à la Marquise, le 21 février, on se sent un peu obligé – moralement obligé – d'en parler. Déjà, comme on l'expliquait, parce que ça n'arrive pas tous les jours ; parce qu'on a fait une croix sur l'idée qu'ils feraient un jour carrière puisque eux-mêmes semblent y avoir renoncé non sans un certain panache – mais quand on est un Lord, on ne fait pas carrière – et qu'on les retrouve donc avec d'autant plus de plaisir désintéressé. Et aussi parce que voir ceux qui s'appelaient jadis The Purple Lords of the Sonic Church relève un peu du pèlerinage – surtout quand on y retrouve à la basse une autre figure d'un petit âge d'or lyonnais : Sébastien Goguey alias Selar. Et que s'assurer qu'ils sont toujours là quelque part, en capacité de dégainer leurs Black Rider ou Real Cowboys Wear Mascara suffit à nous persuader que ce groupe écraserait d'un coup de talon n'importe quelle concurrence, et que le fait de ne pas s'en donner la peine vaut tous les triomphes.

Stéphane Duchêne


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Berlinale 2015, jour 6. Le cinéma au futur antérieur.