Baptême du feu


Nommé il y a un an à la tête du Théâtre de la Renaissance, Gérard Lecointe n'en a pas pour autant abandonné les Percussions Claviers de Lyon, cet ensemble avec lequel il fait le tour du monde depuis trois décennies.

Cette semaine, il endosse ainsi ses habits de musicien pour s'associer au groupe Sixtrum, cousin québécois des PCL, le temps d'une création qui mettra en relief la poésie de Gaston Miron, projetée en fond de scène. Méconnu en France, cet auteur décédé en 1996 est une figure assez populaire outre-Atlantique, notamment via sa lutte pour la défense de la langue française et l'affirmation de l'identité québécoise. Sa poésie, très imagée et même lyrique, aborde toutefois des thèmes plus universels (l'amour, l'insatisfaction, la mort...), au point que le compositeur Patrick Burgan la compare à un livret d'opéra.

C'est à ce dernier qu'est revenue, sept mois durant, la composition de Batèches, du nom d'un juron canadien traduisible par "baptème". «C'est plus de travail que pour un orchestre symphonique dit-il, car un même instrument a des multiplicités folles selon les baguettes utilisées.» Les PCL n'ont semble-t-il pas fini de nous surprendre.

Nadja Pobel

Batèches
Au Théâtre de la Renaissance du mercredi 18 au vendredi 20 mars


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