Hors Cadre : l'écrit, l'écran et l'écrin


Chaque année, Hors Cadre — qui se déroulera du 3 au 5 avril au cinéma Gérard Philipe de Vénissieux — célèbre les noces de la littérature et du cinéma, que ce soit à travers des adaptations ou des évocations de romanciers, poètes et dramaturges. Cette édition 2015 débutera par l'avant-première de L'Astragale de Brigitte Sy tiré du roman d'Albertine Sarrazin, et se poursuivra avec celle de Pourquoi j'ai pas mangé mon père, le long et coûteux projet en motion capture de Jamel Debbouze, mais aussi par les reprises d'Anton Tchekhov 1890 de René Féret et du Pasolini d'Abel Ferrara — tous deux plutôt décevants.

La soirée la plus excitante reste celle consacrée à Pierre Soletti, poète en résidence actuellement à Vénissieux, à qui est offerte une carte blanche où il lira des extraits des Rois ambulants d'Yves Martin, ode au cinéma pornographique, et où il présentera Laura, maître film d'Otto Preminger et écrin sublime pour Gene Tierney, fantôme et fantasme ayant hanté l'esprit de plus d'un cinéphile.

Christophe Chabert


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