Les routes furieuses de George Miller


Élu meilleur film de l'année par tout ce qu'Internet compte de critiques de bande-annonces à la simple vue de ses innombrables trailers, Mad Max Fury road sera visible en version longue — en version film, quoi — dès le 14 mai. Histoire de rappeler que le culte autour du personnage ne date pas d'aujourd'hui, UGC Ciné Cité Internationale organise le mardi 12 mai une soirée avec les deux premiers volets de la saga signée George Miller — le troisième, où le cinéaste amorce un virage humaniste qu'il maintiendra ensuite via Lorenzo, Babe, le cochon dans la ville ou les deux Happy feet, est plus embarrassant.

Dans Mad Max, on fait donc la connaissance de Max Rockatansky (Mel Gibson), flic badass arpentant les routes australiennes où des punks complètement vrillés sèment la terreur — viols, meurtres et tutti quanti — à la poursuite d'un or noir devenu denrée rare. À grands coups de scènes de poursuite spectaculaires, de violence et de nihilisme, Miller pose les bases d'un univers où la folie semble prendre le dessus sur tout autre sentiment, mais le circonscrit encore dans un périmètre réaliste, celui d'un futur proche où l'humanité prépare sa destruction.

Celle-ci intervient entre le premier et le deuxième volet, celui-ci baignant dans une ambiance post-apocalyptique qui fera école et reste indépassée jusqu'à aujourd'hui : les bandes sont composées d'individus dégénérés revenus quasiment à l'âge de pierre — mais de la pierre qui aurait l'odeur du pétrole — et Max lui-même laisse libre cours à ses pulsions les plus sauvages pour défendre une communauté encore préservée de cette régression barbare. Malgré son caractère brutal et presque gore, Mad Max 2 est le sésame qui ouvre à Miller les portes du cinéma mainstream et d'Hollywood, même s'il en restera un drôle de specimen aux projets inclassables et personnels.

Christophe Chabert

Soirée Mad Max 1 et 2
À l'UGC Ciné Cité Internationale, mardi 12 mai à 20h


<< article précédent
Cet été, montez dans la Tour passagère