Éternels adolescents


Quand votre morceau le plus célèbre, Teenage Kicks, est la chanson préférée de tous les temps de John Peel – qui a écouté plus d'un tube depuis son antre de la BBC – et même si en dépit d'autres saillies de valeur – Jimmy Jimmy, Here Comes the Summer, My Perfect Cousin, You've Got My Number – il ne reste dans l'esprit de beaucoup que ce titre immortel – qui demanda pas moins de quatre ans de gestation – on est forcément un groupe important.

The Undertones l'ont été jusqu'en 1983, date de leur séparation, et ce en dépit d'une concurrence féroce à la jonction du punk finissant et de la new-wave balbutiante.

Leur reformation en 2000 est d'autant plus anecdotique qu'elle s'est faite sans leur chanteur, co-sosie de Patricia Kaas et de l'acteur Kyle McLachlan à l'inévitable voix chevrotant d'inquiétude post-punk : Feargal Sharkey (par ailleurs l'un des plus beaux noms de l'histoire du rock).

Et ce même si son remplaçant Paul McLoone fait le boulot, comme le reste du groupe, avec le poids des ans mais porté par la force de la nostalgie. Après tout, comme ils le chantent, quel que soit l'âge, «a teenage kick's so hard to beat». Á vérifier mercredi 13 mai aux Abattoirs de Bourgoin.

Stéphane Duchêne


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