Orson Welles, centenaire et sans concession


On fête cette année le centenaire de la naissance d'Orson Welles, et l'ombre de cet ogre américain est partout. D'abord à l'Institut Lumière durant tout le mois de juin, avec une rétrospective quasi intégrale où l'on trouve même la version restaurée du Troisième homme de Carol Reed, où il ne fût qu'acteur mais dont on murmure qu'il mit aussi sa patte à la mise en scène.

Ladite rétro s'ouvrira ce jeudi 4 juin avec la projection de la copie, restaurée elle aussi, de Citizen Kane, premier film tourné à 25 ans et qui, malgré son insuccès, marquera durablement le cinéma hollywoodien par ses innombrables inventions de mise en scène. La projection sera suivie du documentaire événement réalisé par les sœurs Clara et Julia Kuperberg, déjà auteurs d'un docu sur Steve Schapiro présenté l'an dernier à l'Institut, intitulé This is Orson Welles.

Autre temps fort, la venue le 9 juin de François Thomas pour une conférence autour de Welles suivie de Vérités et mensonges, l'autre révolution wellesienne, où il réinvente la notion de fake, en concoctant un vrai-faux documentaire autour du «métier de faussaire», comme dirait Dominique A.

Enfin, l'hommage Welles se poursuit en librairies avec l'édition française du livre de conversations entre le maître et Henry Jaglom, En tête à tête avec Orson. Où l'on découvre un Welles qui, à la fin de sa vie, n'a plus rien à perdre et balance beaucoup de vacheries assez cruelles sur ses homologues cinéastes et comédiens. C'est simple : à côté, Depardieu, c'est un tendre !

Christophe Chabert

Rétrospective Orson Welles
À l'Institut Lumière, du 4 juin au 12 juillet


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