La conjuration des indociles


«L'accès au festival se fait uniquement par la commune de Limonest car la route de la Glande est en sens unique» prévient le site du Démon d'or. Indirectement, le ton est donné : on ne se rend pas là-haut pour se tourner les orteils, surtout que la programmation de l'édition 2015 de cette chasse aux fantômes de l'ennui en milieu bucolique est particulièrement gratinée.

Notamment en matière de musiques à danser, via la présence d'une flopée de Lyonnais bien connus de nos services, selectors au goût sûr (Fabylicious, Freakistan, Boulimix...) ou jeunes talents à bon droit (Submarine FM et son post-dubstep aux reflets d'argent, le dompteur de beats Groove Sparkz, le quatuor de trip-hop de chambre Wild Wild Waves), mais aussi et surtout grâce à une carte blanche au collectif Encore au cours de laquelle la techno se déclinera sur tous les tons, du hardcore cybernétique de Manu le Malin à l'ambient molletonnée de Benjamin Damage.

C'est toutefois côté hip-hop, qu'on l'aime détendu et fanfaron (Set&Match), ludique et déconneur (Liqid & Tcheep) ou surréaliste et littéraire (Hippocampe Fou), que se devinent les plus belles insomnies. Parole de compagnon créole.

Benjamin Mialot


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Les soirées du 24 au 30 juin