Lord Brooks


L'institut Lumière n'attend pas des Journées dédiées pour s'intéresser à un patrimoine qu'il valorise quotidiennement. Si le week-end qu'il propose, concocté par Michel Ciment autour de Richard Brooks, coïncide avec les JEP, voyons-y le clin d'œil d'un destin certes malicieux, cependant bien conscient de l'importance de ce cinéaste dans le paysage hollywoodien.

Un auteur attaché aux valeurs humanistes, préoccupé par les questions sociales et ayant un goût marqué pour les tempêtes sous les crânes… Voilà, pour ne citer que quelques-un des thèmes jalonnant son œuvre — comptant une vingtaine de films répartis en 35 ans de carrière. Le week-end ne permettra pas de revoir le fondateur Graine de violence (1955) — toujours d'actualité à la rentrée — ; en revanche, il alignera samedi de scintillantes pépites, à commencer par Cas de conscience (1950), première réalisation avec un Cary Grant ayant la vie d'un dictateur entre ses mains.

Suivront La Chatte sur un toit brûlant (1958), magnifiant une Liz Taylor en épouse délaissée, se désespérant dans la moiteur du Sud et la touffeur d'une famille abjecte, et De sang-froid (1967), adaptation brute de Truman Capote. Dimanche débutera par son testament artistique, À la recherche de Mr. Goodbar (1977), antépénultième film pareil à un vortex, avec une Diane Keaton à deux visages et un tout jeune Richard Gere. Pour finir, Michel Ciment nous offrira le souffle épique et tragique de Lord Jim (1965), adapté de Joseph Conrad avec Peter O'Toole. Là encore, derrière l'exotisme, le voyage sera davantage intérieur…

Week-end Richard Brooks
À l'Institut Lumière, samedi 19 et dimanche 20 septembre


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Marguerite