Oh happy birthdays

Hasard du calendrier, trois hauts lieux des musiques dites actuelles fêtent leur dixième anniversaire cette saison : l'Épicerie Moderne, le Marché Gare et le Trokson. Et en fanfare s'il vous plaît.


Il est aussi vain de vouloir donner du sens à un anniversaire que de chercher à justifier un mariage : dans un cas comme dans l'autre, l'événement est surtout prétexte à faire la chouille avec les copains. Reconnaissons toutefois à l'Épicerie Moderne ses efforts : pour marquer le coup de ses dix ans d'existence, elle s'est mise en quatre pour éditer un livre et un vinyle live commémoratifs. Le premier verra le jour le 17 octobre, dans le cadre d'une journée d'animations (tatouage, photo call, papertoys...) ponctuée par un concert du brass band à tout faire The Soul Rebels. Le second sera prêt pour celui du mètre-étalon (et étalon tout court) rock Jon Spencer (voir page 4).

Deux habitués des lieux verront également leurs prestations "pimpées" pour l'occasion : d'un côté les Melvins (le 2 octobre), de l'autre Patrick Watson. Les parrains malgré eux du grunge se produiront au sortir d'une dégustation de vin en compagnie des œnologues with an attitude de Wine&Noise, tandis que l'élégant songwriter baroque le fera en parallèle d'un débarras de goodies.

À ne pas manquer également à Feyzin (outre ce dont on vous parle par ailleurs) : le hip-hop Motownesque de Clear Soul Forces (1er octobre), le heavy rock so 70's de Uncle Acid & the Deadbeats (20 octobre) et le folk au dépouillement chamanique de José Gonzales (17 novembre).

De la cave au grenier

Du côté du Trokson, c'est évidemment plus modeste – mais pas moins attrayant. Le repaire des musiques qui font friser les rouflaquettes concentrera ses festivités (toutes gratuites) sur le premier week-end d'octobre. Au programme : un grand rassemblement de selectas branchés sur courant alternatif le 1er, un concert de furious punk hispanophone (La URSS) le lendemain et une soirée au Marché Gare (le 3), featuring la reformation d'une gloire locale du hardcore (The Lost Boys) et le rock'n'roll en complet cuir de Atomic Suplex.

Marché Gare qui soufflera lui aussi sa dixième bougie, mais en février, nonobstant, dans le cadre du Riddim Collision,  un big up au Transbo avec Peter Kernel et son indie pop épatamment cyclothymique (12 novembre). D'ici là, ne pas manquer les dates des garageux embrumés de Crocodiles (7 octobre), du boogie-men à la voix d'outre-tombe James Leg (4 novembre, avec les non moins white trash Left Lane Cruiser), de la riot grrrl à guitare vintage Sallie Ford (le 5), des funky-popeux polyamoureux de Unknown Mortal Orchestra (le 9) et des post-punks traumatisés par le Printemps érable de Ought (le 24). Ni celles de ceux dont on cause ailleurs. Et surtout pas celle des riffeurs empressés de Zig Zags, qui célébreront au passage... les 20 ans de l'émission de radio viennoise Tous en Tong. Décidément.


<< article précédent
Aux Journées du patrimoine, c'est déjà demain