La rentrée musique côté jazz et world

Du côté de l'AOC "world, soul, jazz, etc.", le fourre-tout est de rigueur, les talents pluriels et les esthétiques en quinconce. Si bien qu'on ne sait plus où donner de la tête. Eh bien c'est juste ici, un peu partout.


C'est comme souvent le Rhino jazz qui va donner le tempo de la rentrée jazz. Mais tel le rhinocéros, l'événement, une fois lancé, court dans tous les sens et c'est dans trois départements que le spectateur doit se mettre en mode safari. Tout le monde n'étant pas équipé d'une jeep, contentons-nous ici des haltes lyonnaises : outre Tigran (voir page 4), se présenteront l'étrangeté électro-jazz-blues Yom (à l'Opéra le 12 octobre), Vincent Perrier qui va «bopper avec Django» à la Clé de Voûte le 23 ou encore le duo Donkey Monkey, croisement de jazz et de rock japonais, oui madame, le 24 au Périscope.

Un Périscope qui garde son cap de chaudron expérimental. Citons pêle-mêle : Emmanuel Scarpa et François Raulin (aucun lien) pour leur Tea Time le 1er octobre, le violoniste Régis Huby et son projet Equal Crossing dont on a lu, sans rire, qu'il promettait une «ambiance frottis» ; ou encore le 13 novembre le chelou Finlandais Mikko Innanen. Et pour la bonne bouche, Cannibales et vahinés, où l'on retrouve G.W. Sok de The Ex, grand ami des musiques pas comme les autres.

White world

Côté "grands noms", on fera dans le classique avec les énièmes venues de Diana Krall, le 3 octobre à la Salle 3000 et de Melody Gardot à Villefranche, le 4 décembre ; de l'un des maîtres du piano jazz italien Stefano Bollani (à l'Opéra les 8 et 10 octobre) ; le Glenn Miller Orchestra (sans Glenn Miller évidemment) le 27 novembre à la Bourse du Travail ; et les Canadiens du Souljazz Orchestra au Marché Gare le 15 octobre.

Ce qui nous amène du côté soul de la force, avec un doublé Nicole Willis and the Soul Investigators puis Faada Freddy au Transbo,  les 18 et 19 octobre. Le 9 novembre, c'est l'irrésistible Curtis Harding qui dévalisera l'Épicerie et le cœur des spectatrices. Mais la soul ne suffit pas. Le monde lui si, ou plutôt la world selon l'AOC : avec le blues touareg de Terakaft (8 octobre, Épicerie) et Aziz Sahmaoui, accompagné d'une université toute entière, celle du Gnawa, le 1er décembre au Transbo.

Enfin, pour ceux à qui Alpha Blondy (au Radiant le 30 octobre) ou Ibeyi (aux Nouvelles Voix le 20 novembre) semblent trop communs, on conseillera l'OVNI DakhaBrakha (Villefranche le 16 décembre), qui passe la tradition ukrainienne à la moulinette de la post-modernité,  preuve ultime que si quiconque pense à la world, au jazz ou à la soul en termes de musiques noires, il a un train de retard.


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