Le PB clignera trois fois

Philip Glass joué par Bruce Brubaker au Sucre, Yael Naim qui fricote pour la quasi première fois avec le Quatuor Debussy en la Chapelle de la Trinité et le retour de San Fermin au Marché Gare : cette saison, le PB Live voit triple.


On avait laissé les Petit Bulletin Live résonner sur les dernières notes du Songs of Time Lost de Piers Faccini et Vincent Segal au Temple Lanterne en novembre dernier – ces derniers y refaisant un passage le 10 décembre. Certes, le temps fut long, mais comme l'a chanté Francis Lalanne,  «on se retrouvera», et ce dès le 21 octobre. Et pas avec Francis Lalanne, c'est dire si le public est gâté. Et pas que pour une seule date, mais trois. Cette année, le PB Live, après une remise en forme, s'est converti à la tactique bien connue de Jacques Anquetil et de notre précieux et enthousiaste partenaire Rain Dog ProductionsOn part à fond, on accélère au milieu et on finit au sprint.»

Donc on part à fond, avec du lourd et du pointu, un bon 53x12 en langage cycliste mais qui, une fois lancé, roule tout seul : Bruce Brubaker joue Glass. Au Sucre. Parce que personne ne joue mieux Glass que Brubaker, à part peut-être Glass lui-même. On y revient de toute façon très vite. Sachez simplement que, interprétées par un tel virtuose, les études pour piano solo de Philip Glass, c'est à vous mettre le cœur en chantilly. Qui plus est au Sucre (Glass).

Association de bienfaiteurs

On accélère au milieu, l'hématocrite à 75, avec le 18 novembre au Marché Gare, le grand retour de San Fermin. Surgi de presque nulle part avec sa merveille de premier album pour atomiser façon puzzle le Théâtre des Ateliers, la troupe d'Ellis Ludwig-Leone a beaucoup tourné depuis. Mais surtout enregistré l'encore plus dingo Jackrabbit, prétexte tout trouvé à de nouveaux déchaînements pop vocaux et cuivrés sur scène. On en a les fesses qui font bravo, comme dirait le poète.

Et on finit fort, en tout cas pour le moment, avec l'improbable réunion de bienfaiteurs de Yael Naim, qu'on ne présente plus, et du Quatuor Debussy, qu'on ne présente plus non plus mais pas forcément aux mêmes. Initiée en toute clandestinité et improvisation un soir de juin au Lavoir Public, l'affaire se devait de se poursuivre face à l'enthousiasme mutuel et général engendré par le résultat. La chanteuse pop-folk et le quatuor de chambre ont donc retravaillé le répertoire de la première à coups de cordes sensibles et d'arrangements ad hoc. Et choisi la Chapelle de la Trinité pour accueillir ces agapes. Histoire qu'on finisse sur un sprint du cœur, mais au Paradis.

Bruce Brubaker plays Philip Glass
Au Sucre mercredi 21 octobre

San Fermin
Au Marché Gare mercrdi 18 novembre.

Yael NaIm & Le Quatuor Debussy
À la Chapelle de la Trinité samedi 30 janvier

Infos et réservations


<< article précédent
Le festival Juste pour rire débarque à Lyon