Rentrée musique : 20 concerts à ne pas manquer

De mémoire de rats de salle de concert, cette rentrée musicale est l'une des plus chargées que la ville ait connue. Qu'à cela ne tienne, ce ne sont pas dix concerts que nous vous avons tagués comme "incontournables" cette année, mais une vingtaine. Faites chauffer les boules Quiès.


Aline / Tigran / Jay Jay Johanson / Is Tropical

Après avoir bu et dansé jusqu'à plus soif, bien profité de la belle hype initiée par Regarde le ciel, les Ex-Young Michelin ont pris la route du studio ICP de Bruxelles (temple du rock contemporain) à la rencontre de Stephen Street, mythique producteur et/ou ingénieur des Smiths (il fut le sage-femme de The Queen is Dead, t'as qu'à voir !), de Morrissey et de quatre albums de Blur. Le résultat, bien inspiré (et intitulé La Vie électrique), dégouline forcément de guitares cristallines et de rythmiques 80's dévalées en frenchy dans le texte. Quelque part entre les Smiths donc, les Triffids et un Daho d'époque moins daté. Aline est là, manquerait plus qu'elle revienne. Stéphane Duchêne

Le 9 octobre au Marché Gare


C'est un fait, le Tigran est un genre de prodigieux caméléon musical dont le génie serait profondément agaçant s'il n'avait pas la mansuétude d'en faire profiter les autres. Ce pianiste jazz (sur le papier uniquement), on l'a connu sous toutes les coutures et on est même tombé de notre chaise à l'écoute de l'indomptable Shadow Theater. Tout cela sans jamais rompre avec ses racines arméniennes. Comme ici, lorsqu'il s'accompagne d'un chœur de chambre de Yerevan pour commémorer – entre archi-tradition et post-modernité – le génocide de son peuple. Faisant se lever les poils aussi bien que le ferait un Philip Glass, le poids de l'Histoire en plus. SD

Le 9 octobre à l'Auditorium


Même tombé en amour total à l'époque de son Whiskey (1996), aurait-on pu prédire que l'escogriffe suédois, aux états d'âmes grands comme la Laponie, serait toujours là près de 20 ans et 10 albums plus tard ? Non, Jay Jay aurait dû se suicider, finir postier tatiesque à Trollhättan ou trompettiste au casino de Ribeauvillé (non loin de son ancien chez lui, Strasbourg). Passé par tous les états dont certains pas très éloignés d'un de ces Ohio musicaux dont on ne revient pas (l'hilarant Antenna), Jäje (puisque tel est son vrai prénom) est revenu à ses fondamentaux avec Opium (après un Whiskey c'est logique). Bonne nouvelle, car sans savoir pourquoi, on ne se lassera jamais de "Trois J", un type tordant. SD

Le 13 octobre au Transbordeur


En matière de poptronica – ah ! Les mots valises, c'est tellement pratique pendant les vacances du vocabulaire – on ne s'est guère remis du Lover's Cave d'Is Tropical. Le quatuor londonien non plus apparemment, tellement versé dans la pop à concept – en bon ressortissant du label Kitsuné – qu'il a choisi de sortir son nouvel album, enregistré sur cinq continents, en cinq fois (sur autant de vinyles). Rien de plus tête à claques qu'un groupe qui vire concept-store de lui-même, on en convient, mais quand les chansons sont là, qu'est-ce que vous voulez dire ? Il y a des mômes comme ça, on a sans doute tort, mais on leur passerait tout. Même le oinj'. SD

Le 14 octobre au Sonic


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