Belles familles

De Jean-Paul Rappeneau (Fr, 1h53) Avec Mathieu Amalric, Marine Vacth, Gilles Lellouche…


De passage exprès en France, un expatrié met le doigt dans une affaire emberlificotée impliquant la demeure familiale, la municipalité qui veut la préempter, et la double parentèle de son défunt père. Une cavalcade commence… Si le cinéma de Rappeneau ne prend jamais la poussière, malgré son goût pour les vieilles familles bourgeoises, c'est qu'il ne tient pas en place. Et dynamite en permanence la stabilité de ses personnages, en les soumettant à des incertitudes croisées — telles les baguettes d'un jeu de mikado. Dans Belles familles, ses héros masculins, brinquebalés de châteaux en taudis, payent pour leurs lâchetés ataviques, tandis que les héroïnes prennent une revanche légitime. Juste assez élégant et désuet pour devenir atemporel, par la grâce des comédiens (Amalric, Viard et Vacth), virevoltants complices du metteur en scène. 


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