Seuls sur "Mars Etc."


Aloa Input, c'est un peu Notwist à Saint-Tropez. Ou plutôt à Hawaïï, tant la paternité de ces compatriotes (allemands donc), génies de l'électro-pop et du tube de poche généré à la console de jeu, est prégnante. Dans les similitudes vocales bien sûr – une certaine douceur blanche – des chanteurs des deux groupes mais, au-delà, Aloa Input partage avec ses aînés la passion du bricolage sur des bases pop (voire carrément symphoniques avec 21st Century Tales, sur le dernier album Marc Etc.) qui donnent toujours un peu l'impression de faire passer le test de Turing aux grands classiques ; de servir de la choucroute dans un resto californien des 60's sans que cela paraisse inapproprié ou anachronique.

Comme le groupe des frères Archer, avec lequel il entretient par ailleurs d'étroits rapports de travail (studios, collaborations, panouilles diverses), Aloa Input donne dans l'inépuisable pop à mélodies réversibles et remixables à l'infini – une version entièrement revue et corrigée/modifiée/augmentée d'une partie du formidable Anysome, fort intelligemment baptisée Anysome RMX avait ainsi vu le jour. Car il semble qu'avec cette catégorie de musiciens, un morceau n'est jamais vraiment terminé et encore moins gravé dans le marbre (ou le vinyle).

La recherche, la quête, le voyage constituant un mode de vie, ces gens-là, à peine Mars trouvée, réembarquent immédiatement dans leur minuscule capsule pour voir un peu plus loin, l'immensité de l'univers pop. Mars Etc., la pop ad lib.

Aloa Input [+ Kcidy]
À la Triperie lundi 2 novembre


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