Bon esprit


Déjà une semaine que le "Back to the Future Day " s'est achevé, rendant à leur nostalgie anticipatoire des millions de fans de tuning refoulés et nous laissant face à quelques anomalies temporelles dont l'origine ne peut être que la conséquence d'un aller simple en DeLorean volante.

Au Trokson par exemple, où le fameux engin fit une halte remarquée ce mercredi 21 octobre 2015, plane depuis le souvenir à venir d'une bande de jeunes gens aux sales manières de punks anglais des années 70 : refrains bougons dont les syllabes se détachent comme des postillons, jeu de guitare tenant plus du fapping compulsif qu'autre chose, fatalisme exacerbé... Mettons les Buzzocks, dont Rotting Mind a hérité de bons gènes pop – celle qui colle aux neurones comme jadis la glue aux narines.

Dans les faits, ces quatre-là arrivent de Suède, après un crochet par les États-Unis en basse définition de Jay Reatard – auquel ils ont emprunté leur nom et piqué ses clefs de garage rock – propulsé, donc, par des tempos flirtant avec les 88 miles à l'heure. Leur premier album au titre de leçon de vie de merde, I'm Alone Even With You, a d'ailleurs été enregistré en deux jours, à peine deux mois après leur premier concert, c'est dire s'ils n'ont pas de temps à perdre – une partie d'entre eux a fait ses armes hardcore au sein de Agent Attitude, ceci explique aussi cela. Ne gâchez pas le vôtre à vous demander si vous êtes toujours prêts pour ce genre de chose. Vos gosses, au pire, devraient adorer.

Rotten Mind [+ Deep Merries]
Au Trokson samedi 31 octobre


<< article précédent
Avec "Riquet", Laurent Brethome a tout d'un grand