Le synthétique, c'est fantastique


Une vue nocturne de Los Angeles, quelques notes de synthétiseur égrainant les musiques kilométriques des 80's (Tangerine Dream, Moroder, John Carpenter...) et la belle gueule taciturne de Ryan Gosling : en 2011, Nicolas Winding Refn et Kavinsky composaient avec l'ouverture de Drive un générique for the ages, projetant au passage, à l'allure tranquille et prédatrice d'une berline fendant une nuit mouchetée de lampadaires, la syntwhave dans le mainstream.

Un an plus tard, c'est un jeu vidéo qui achevait de populariser cette esthétique rétrofuturiste dont les mélodies à grand angle exaltent autant qu'elles isolent : Hotline Miami, au générique duquel figurent notamment les producteurs plus ou moins parisiens Perturbator (qui réveille le cyberpunk à coups d'artworks sulfureux et de poursuites analogiques) Carpenter Brut (au genre, sur les plans musculaires et iconographiques, ce que Justice fut à la disco), deux des moteurs de cette scène.

Bonne nouvelle pour ceux qui ont pris goût à la vitesse et au phallocentrisme en jouant à Outrun, ils vrombiront samedi 31 octobre au Jack Jack dans le cadre du Synthzilla, un festival tout à la gloire fluorescente de la proto-pop culture américaine. Port du teddy conseillé.


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