Maison de Foo


Alors qu'il était le type à cheveux long assis au fond de la classe nirvanesque sans trop broncher – se souvenir de sa mise un peu gauche lors du fameux unplugged – le type sur lequel on n'aurait pas forcément parié notre chemise à carreaux, Dave Grohl, est le seul véritable survivant du mythe Nirvana. D'une parce qu'il est encore vivant, lui, de deux, parce qu'il aura su rebondir plus que bien après la tragédie qui a mis fin au groupe phare du grunge.

Cela il le doit autant à lui-même qu'à ses Foo Fighters, dont on n'aurait pas forcément parié non plus qu'ils seraient encore là 20 ans et huit albums plus tard, à transformer des Halle Tony Garnier, comme ce 17 novembre, en maisons de Foo. Oh, ce n'est pas que les Foo aient apporté quoi que ce soit de décisif à l'histoire du rock – surtout après Nirvana – en dehors de quelques bons albums, mais Grohl & co continuent de perpétuer une certaine idée du noise rock catchy qui semble ne jamais vouloir vieillir et tenir la vaillance pour valeur cardinale – on ne vous reparle pas de l'affaire du concert suédois terminé dans le plâtre après un passage aux urgences du chanteur.

Difficile, donc, pour tous ceux qui ont été jeunes au bon moment (dans les années 90) et leurs enfants de se priver du concert d'un groupe malgré tout aussi emblématique et, qui plus est, fort rare en France.


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