C'est l'hallu finale


Le problème des marathons cinématographiques, c'est ce sommeil scélérat qui frappe en traître, en lestant les paupières de plombé sablé aux alentours de 2 ou 3 heures du matin. Pas de risque d'assoupissement lors d'une Nuit Hallucinée : devant les merveilles incongrues exhumées d'un improbable ailleurs par les esthètes du festival Hallucinations Collectives, les pupilles restent bien dilatées.

Au menu de ce nouveau festin de cinéma bis, quatre longs métrages (plus deux brefs) mêlant sexy trash, sensualité vintage et action badass à budget aussi échancré qu'un string de naturiste, nantis de titres explicites : The Virgin Psychics de Sion Sono (des lycéens vierges doués de super-pouvoirs), J'ai avorté... Monsieur le Procureur de Bob Houwer et Eberhard Schröder (là, les jeunes femmes ne sont plus vierges), L'Homme Puma d'Alberto De Martino (un genre de Condorman, mais en version discount, c'est dire…) et Démons de Lamberto Bava, produit par Dario Argento.

Bref, un programme hautement qualitatif — en tout cas pour son potentiel-divertissement — agrémenté de sucreries confectionnées par l'équipe de Nanarland : ses cuts, soit la quintessence de l'absurdité filmée réunie en pastilles. À ce propos, dès 18h30, ces joyeux drilles orneront de leur griffe Nanarland, le livre des mauvais films sympathiques, compilant leurs meilleurs chroniques de séries B à Z et paru chez Ankama. Un bien bel ouvrage donnant l'impression que certaines productions, parce qu'elles ont eu le talent d'inspirer des plumes à l'érudition aussi désopilante, ont enfin trouvé une réelle raison d'exister…

Nuit hallucinée
Au Comœdia samedi 12 décembre


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