Le Kraspek remet le courant


Les cavaliers ont coutume de dire que lorsqu'on tombe de cheval, il faut remonter immédiatement sur sa monture, sans quoi on se laisse attraper par la peur, on hésite, on s'étiole, on commence à traîner dans l'écurie en pyjama et on passe à côté du titre de sauts d'obstacles de la vie. Soit. C'est en tout cas une sorte de variante musicale et DIY de cette théorie que nous proposent les gens de Plug & Play alors que les frimas du mois de janvier nous maintiennent dans la torpeur des lendemains de fête et les questionnements existentiels sur l'année à venir (2016, année de la b.... ou nouvelle année de merde ?).

Et ils sont forts pour ça, il faut bien le reconnaître. Pour nous tirer du lit un samedi avec en guise de warm up une intégrale de Ta Gueule. Pour nous promettre de la joie à coups de mots-valises et de poésie qualifiante : du cabaret punk à paillettes, une histoire d'amour, de la furie stellaire instrumentale, du stoner pseudo math-rock déluré (là pas de doute, si tu veux la définition du truc, c'est en venant au Kraspek que tu la trouveras, pas dans le Robert des noms crades). Pour nous annoncer de l'indé de chez indé (le label pop AB Records sera honoré) tout en dégainant quelques noms signifiants : Antiquarks, Brice et sa pute, Gontard!... Bref, ils sont forts pour nous remettre le et au courant avec le budget d'un groupe électrogène. À suivre, dans le détail.

Plug & Play
Au Kraspek Myzik du 9 au 21 janvier


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