Intelligence, arty, ficelles


Il n'est pas dit à ce stade que l'on puisse parler de super-groupe mais quand une formation, comme c'est le cas avec The Intelligence, compte un membre des Shins et deux des Oh Sees dont Lars Finberg, on se dit que la mauvaise surprise est à peu près écartée. Mais là n'est pas l'essentiel.

The Intelligence fait depuis plus de quinze ans partie des meubles,  installés à Seattle, du rock indépendant américain. Et s'il a vu passer autant de membres que le casting de Plus Belle La Vie c'est surtout parce que la question du roster en devient anecdotique en regard du bain d'évolution constante dans lequel Finberg a toujours cherché à plonger son Intelligence.

L'intelligence, il le sait, c'est le mouvement, qui peut très bien se jouer entre les murs épais d'une musique binaire (encagée de no wave, de lo-fi et de post punk), entre passé et futur (d'où sans doute le titre de leur dernier disque Vintage Future).

Or c'est aussi ce qui fait pop à la longue, comme cela semble se dessiner pour ce groupe, que l'on songe à la chanson-titre où à ce morceau flirtant avec Calexico ET Pascal Comelade : Dieu merci pour la fixation de la machine à coudre. Une machine à coudre la musique, et les musiciens, sur les bonnes ficelles de l'intelligence c'est sans doute un peu cela, The Intelligence. SD

The Intelligence + Rank
Au Marché Gare le mercredi 30 mars


<< article précédent
Garbage au Radiant-Bellevue