Birth of Joy : born again


Depuis leur éclosion-explosion en 2012 qui obligea quasiment les organisateurs des Transmusicales de Rennes à sortir les canons à eau pour maîtriser l'incendie psychédélique en passe d'embraser la Bretagne de l'Atlantique à l'Oural, les trois néerlandais n'ont pas vraiment chômé avec pas moins de quatre albums studios et un live bourrés jusqu'à la garde de riffs à décorner un moulin. Inspiration compulsive qui est tout autant une bonne nouvelle qu'elle ne marque les limites du groupe. Car quand on n'a pas pour ambition de réinventer la roue et qu'on laisse beaucoup de gomme sur l'asphalte, il faut du pneu de rechange en stock.

C'est peut-être ce qui manque à Birth of Joy, groupe de live indéniablement, du genre à vous faire vous souvenir longtemps de cette dent sur pivot perdue dans la mêlée de leur concert, mais dont les disques ne sont pas destinés, en dépit d'un vrai don pour l'éclectisme intra-psyché à laisser une grande marque dans l'Histoire. Celle-ci étant derrière eux. Heureusement pour Birth of Joy, de passage au Jack Jack ce 5 avril, chaque concert est à la fois une naissance et une petite mort, et le meilleur endroit pour renaître en permanence. SD


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