Le Soulier de Claudel


Datant des XVII et XVIIIe siècles, ce château a une accointance avec nos grands auteurs. À commencer par Stendhal qui y fit un séjour en 1827 suite à l'affaire Berthet, du nom de ce jeune homme qui, à l'église, au moment de la communion, a grièvement blessé une croyante avant de tenter vainement de se suicider (la peine de mort l'emportera peu après). C'est ici que l'écrivain grenoblois aurait imaginé Le Rouge et le noir en s'inspirant de ce fait divers.

En 1927, Paul Claudel, alors ambassadeur de France au Japon, en fit l'acquisition auprès du marquis de Virieu. C'est neuf ans plus tard, ne se consacrant plus qu'à ses activités littéraires, qu'il s'installe à plein temps dans ce château où il reçoit de grandes figures comme François Mauriac ou le maire de Lyon, Édouard Herriot.
Selon sa volonté, le dramaturge est enterré dans ce lieu suite à son décès à Paris en février 1955. Sur sa tombe est gravée l'épitaphe : « Ici reposent les restes et la semence de Paul Claudel. » Référencé comme monument historique, ce château, privé, ne se visite plus que lors des Journées du patrimoine. La tombe de Claudel est, a contrario, toujours accessible au public.


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