Roger Vailland : bon pied, bon œil


L'auteur du Regard Froid, essai essentiel paru en 1963, a longtemps vécu dans l'Ain. Originaire de Reims, il a découvert la région pendant la guerre, en 1942, alors qu'il s'était engagé dans la Résistance (lire à ce sujet le tout aussi essentiel Un jeune homme seul) et s'était réfugié à Chavannes-sur-Reyssouze, après un passage par Lyon suite à la défaite en 1940. Roger Vailland reviendra s'installer dans le Bugey en 1951 avec sa compagne et donnera cette région pour cadre à plusieurs de ses romans, dont 325 000 francs, qui explore les affres d'une usine de plastique d'Oyonnax. 

L'écrivain s'installe ensuite à Meillonas, où celui qui fut aussi grand reporter et scénariste pour Roger Vadim et René Clément, fut enterré à sa mort en 1965,  à une centaine de mètres de la maison qu'il occupa dès 1954 dans ce petit village du Revermont.

Une association basée à Bourg-en-Bresse, Les Amis de Roger Vailland, organise des colloques chaque année autour de son œuvre et parfois des visites sur les traces du co-fondateur du Grand Jeu et prix Goncourt (en 1957, pour La Loi). Pour marcher dans sa foulée et trouver l'inspiration dans le village, devant sa demeure,  au détour des lieux qu'il affectionnait, se munir d'une revue parue en 1987, Le Croquant, contenant un article de Michel Cornaton, Roger Vailland dans ses terres de Meillonnas : alors l'esprit d'un homme pétri de talent comme de contradictions, incarnant le XXème siècle, se découvrira.

www.roger-vailland.com/Les-Amis-de-Roger-Vailland


<< article précédent
Insomniaque : trois plans pour vos nuits blanches