Avec Messiaen, le bonheur est dans le pré


Dans les hauteurs du plateau matheysin, au-dessus de la route Napoléon filant de La Mure à Grenoble, surplombant l'étendue azur du lac de Laffrey, se niche la maison de campagne d'Olivier Messiaen, un havre de paix où le célèbre musicien venait se reposer auprès de sa source d'inspiration primordiale : la nature.

Né à Avignon en 1908, il passa quatre années de sa vie à Grenoble pendant la Grande Guerre avant de partir, âgé seulement de onze ans, au Conservatoire de Paris. De brillantes études suivies d'une carrière internationale firent ensuite de lui un compositeur influent du vingtième siècle. Sa musique gonflée d'une ferveur catholique s'apparente à une ode à la nature – le chant des oiseaux le ravissait.

Cet été verra l'inauguration de la Maison Messiaen, projet porté par l'Agence iséroise de diffusion artistique qui transforme la demeure du pianiste en résidence d'artistes. Une belle occasion pour se rendre dans la paisible commune de Saint-Theoffrey où il a été enterré selon ses désirs, face au Grand Serre, puis au Musée matheysin de La Mure qui, après un panorama du patrimoine archéologique, traditionnel et culturel de la région, dédie sa dernière salle à l'œuvre du virtuose. Thibault Copin


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