Billie, baiser mouillé


N'était l'invitation de son premier album, au Baiser qui laisse des marques de rouge à lèvres, et peut-être quelques traces rougies de morsure – il est rapidement apparu évident que la couleur de la musique de Billie — si tant est que la musique puisse avoir une couleur et l'on aurait tendance à penser que oui — se décline sur une palette de bleu. Bleu nuit, comme sur la plupart des chansons krautrock du Baiser, quelque chose oscillant entre le bleu marine et cette indéfinissable ton confinant à la transparence qui est parfois celui de l'eau, bleu d'encre (d'ancre ?).

Mais bleu nuit encore si l'on en croit le titre et le contenu de cet EP que la chanteuse lyonnaise a baptisé Nuits Aquatiques et pour lequel elle a moins enfilé le bleu de chauffe que le ciré jaune et surtout la queue de sirène scintillant sous les étoiles d'une production electro r'n'b à roulis signée Erotic Market, emportant comme une vague.

Une (pas si) douce onde de choc chic à aborder et embrasser en live pour la première fois le 15 juin lors du French Kiss de Billie, format désormais traditionnel de release partie locale en vogue au... Transbordeur, forcément.


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