Le Papydrome : l'enfance de l'art


Lier l'art au territoire. Ce n'est pas une ambition superfétatoire, comme quand à Saint-Fons, le revenu médian est le deuxième le plus faible de l'agglomération lyonnaise. Le théâtre Jean Marais relève déjà le défi d'avoir une programmation à la fois accessible et exigeante, et le CAP — Centre d'arts plastiques présente jusqu'au 16 juillet Le Papydrome.

Ces installations sont le fruit du travail des enfants de centres sociaux et de groupes scolaires — encadrés par les plasticiennes Clara Gensburger et Adeline Lépine — qui poussent le visiteur à explorer le hasard, s'interroger sur de grands concepts comme la démocratie ou le bonheur ; et surtout, à expérimenter. Muni de masques, dans un parcours pré-établi, il devient lui-même sujet de performances, se confronte aux figures de Warhol ou Duchamp comme dans un ball-trap.

Ne pas défier les artistes mais jouer avec eux pour mieux les appréhender, voici ce que réussit cette "machine à performer" inspirée de Robert Filiou et son poïpoïdrome ainsi que de l'architecte brésilien récemment disparu Oscar Niemeyer.


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