Nicole Corti en fer de lance de la 50e édition du festival de La Chaise-Dieu


Le festival de La Chaise-Dieu fête ses 50 ans. En 1966, personne ne misait sur cet événement musical parce qu'il s'ancrait au fin fond d'une Auvergne rude, sauvage et austère. Cinquante années plus tard, non seulement cet événement se porte bien, mais il est l'un des rares moments musicaux d'été à attirer des mélomanes du monde entier, avec La Chaise-Dieu, un petit village de la Haute-Loire, comme point d'ancrage et des concerts qui vont irradier les villes alentours.

Imaginé comme une belle rétrospective, ce cru 50 a de quoi étonner : les choix ne s'appuient pas uniquement sur la musique religieuse, mais s'ouvrent sur de nouvelles esthétiques, de nouveaux répertoires, laissant une belle part à la musique contemporaine. Les Vêpres à la Vierge de Philippe Hersant sous la direction de la cheffe Nicole Corti, à l'aise comme personne dès qu'elle interprète une œuvre religieuse contemporaine, sont la clé de voute de cette édition.

Un Quintette avec clarinette de Mozart et une Pathétique de Tchaïkovski plus loin, cette 50e peut être fière d'elle. Lorsqu'en plus elle nous fait voyager entre Orient et Occident dans un 13e siècle atypique où un franciscain dialogue avec bouddhistes et musulmans… on croit enfin que la musique adoucit les mœurs.

Festival de La Chaise-Dieu du 18 au 28 août 2016


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Mozart et Schubert en points d’ancrage