La bonne altitude grâce à Antoine Choplin


Chaque été, de nombreux petits festivals se lancent dans une programmation pluridisciplinaire, avec du théâtre, de la musique, des lectures… Un choix qui a le mérite de balayer large, mais qui donne parfois l'impression d'un joyeux mais pas toujours très cohérent fourre-tout. Ce qui n'est pas le cas de l'Arpenteur, sans doute l'une des manifestations estivales iséroises les plus passionnantes.

Peut-être parce qu'elle est pensée par une équipe dirigée par un homme qui est surtout auteur : Antoine Choplin. Peut-être aussi parce qu'on est dans un espace-temps particulier : celui de la montagne (le massif de Belledonne), au cœur d'une géographie qui donne son sous-titre au festival : « théâtre pentu et parole avalancheuse ».

Résultat : les propositions de l'Arpenteur sont souvent surprenantes, voire décalées, avec notamment tout un travail autour de la marche : des lectures poétiques dans un refuge, des promenades où chacun devient lecteur… Mais, comme chaque année, il y a aussi des spectacles plus classiques (dont beaucoup nous sont inconnus, ce qui n'est pas plus mal), à vivre tranquillement assis, que ce soit à l'écoute de la musique klezmer du fascinant clarinettiste Yom, face à une mise en scène d'Un obus dans le cœur, texte poignant de Wajdi Mouawad, ou devant son assiette dans le cadre du traditionnel banquet pentu de fin de festival. Tout ça, vous l'aurez compris, dans un cadre splendide.

L'Arpenteur
Aux Adrets-en-Belledonne du vendredi 1er au samedi 9 juillet


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