Voilà l'été : un jour, une sortie #3

Durant toutes les vacances, c'est un bon plan par jour : concert ou toile, plan canapé ou expo où déambuler. 


15 / Mercredi 20 juillet : cirque

Obludarium

Puisque les gens normaux n'ont rien d'exceptionnel (et l'urbanité en juillet ça va bien cinq minutes), hâtez-vous au domaine de Lacroix-Laval voir les grosses caboches toutes biscornues et étranges d'Obludarium. Signé des fils jumeaux du cinéaste Miloš Forman, ce spectacle qui a fait le tour du monde s'arrête depuis hier et jusqu'au 31 juillet dans ce village dédié au cirque. Si vous le pouvez, venez même dès 18h profiter des lampions, du bar digne d'un diners US et du plancher en bois où vous pourrez faire résonner vos tongs (en bois, les tongs). Fourvière version campagne : c'est ici !
Au domaine de Lacroix-Laval dans le cadre des Nuits de Fourvière

 

16 / Jeudi 21 juillet : chanson

Michel Polnareff

Moins on l'attend, plus il revient, le Polnaroïde. On a arrêté de compter avant même notre naissance, mais le Roi des fourmis à frisettes en est bien, à vue de nez, à montures, à son énième come-back. Toujours avec trois fois rien sous le bras, si ce n'est un mythe un peu rassis. Et pourtant, ça fait l'événement. Le personnage est tel qu'il ferait vendre des crédits en ligne par un homme-buisson (tiens, d'ailleurs c'est le cas). Rare sont les légendes dont toute personne possédant un balai espagnol et une paire de lunettes 3D peut être le sosie.
Au Grand Théâtre dans le cadre des Nuits de Fourvière

 

17 / Vendredi 22 juillet : cinéma

Ciné Drive-in : Northern Soul

Rien de tel qu'un bon vieux mode drive-in (l'idée de génie depuis quelques saisons des Summer Sessions du Transbo) pour se régaler d'un film sur l'âge d'or perdu de la jeunesse. Et plus précisément ce moment fou où l'Angleterre découvrit la soul américaine et se fabriqua la sienne, la Northern soul, thème du feel-good movie musical et britannique (gigantesque pléonasme) d'Elaine Constantine. Si vous avez été prévoyant vous avez même pensé à réserver une des vieilles américaines (on parle de voiture), sans quoi ça se fera en Kangoo.
Au Transbordeur dans le cadre des Summer Sessions

 

18 / Samedi 23 juillet : théâtre

L'Intégrale Sophocle

Faites un effort... vous venez d'atterrir à Athènes, vous foncez à l'Acropole. Heureusement, tous les Japonais sont sur le Parthénon. Reste un théâtre de Dionysos assez libre. C'est en fait l'esplanade de Fourvière, mais c'est pareil. Il est 5h du matin. Trois tragédies de Sophocle vont s'enchaîner (gratuitement). Et pour la première fois de votre vie, une journée commencera par du théâtre plutôt que de se clore de la sorte. Venez nous raconter ce que cette expérience unique change au déroulé qui suit : npobel@petit-bulletin.fr.
Sur l'esplanade de l'Odéon à 5h du matin, dans le cadre des Nuits de Fourvière

 

19 / Dimanche 24 juillet : danse contemporaine

Yuval Pick au Monastère

Dans le cadre de la 2e édition de l'événement national Monuments en mouvements, le chorégraphe Yuval Pick présente au Monastère Royal de Brou une création in situ, Hydre. Pièce en trois parties, Hydre se veut la confrontation de la vie organique et pulsionnelle des danseurs à celle, minérale et mémorielle, du  monument historique. La danse si singulière de Yuval Pick tentera de redonner une dimension humaine à une architecture démesurée et chargée de symboles.
Au Monastère royal de Brou à Bourg-en-Bresse (également le 23 juillet)

 

20 / Lundi 25 juillet : cinéma

Le BGG – Le Bon Gros Géant

Ni club de foot, ni grand magasin parisien ; ni philosophe va-t-en guerre et encore moins chaîne de fast food, l'acronyme BGG désigne la nouvelle créature intégrant l'écurie de Spielberg — déjà fort remplie. Né en 1982 dans l'esprit fécond de Roald Dahl, le Bon Gros Géant avait tout pour l'inspirer, puisqu'il convoque dans un conte contemporain les solitudes de deux “doubles exclus” — une petite orpheline et un monstre rejeté par les siens —, du merveilleux spectaculaire et de l'impertinence. (lire la suite de la critique ici)

 

21 / Mardi 26 juillet : cinéma

Amy

Un destin tragique comme celui de cette délicieuse chanteuse de soul qu'était Amy Winehouse ne pouvait laisser insensible la caméra du doué Asif Kapadia, qui en a fait un documentaire scotché à l'œuvre, nourri d'images de live, de témoignages de proches (non présents à l'image) construisant un personnage bien réel dont on découvre nombre d'images aussi inédites que privées. C'est poignant et emballant.
Sur la place Ambroise Courtois dans le 8e à 21h30 dans le cadre de L'été en cinémascope

 


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